de vie, le Roi de gloire, le Seigneur des armées.
Le « Seigneur des Vertus », Dominus Virtutum, c’est la meilleure traduction de l’idée que donnaient à un disciple instruit du XIIIe siècle les paroles du XXIVe psaume. »
Nous ne pouvons pas nous arrêter à chacune des statues du porche occidental. Ruskin vous expliquera le sens des bas-reliefs qui sont placés au-dessous (deux bas-reliefs quatre-feuilles placés au-dessous l’un de l’autre sous chacune d’elles), ceux qui sont placés sous chaque apôtre représentant : le bas-relief supérieur la vertu qu’il a enseignée ou pratiquée, l’inférieur le vice opposé. Au-dessous des prophètes les bas-reliefs figurent leurs prophéties.
Sous saint Pierre est le Courage avec un léopard sur son écusson ; au-dessous du Courage la Poltronnerie est figurée par un homme qui, effrayé par un animal, laisse tomber son épée, tandis qu’un oiseau continue de chanter : « Le poltron n’a pas le courage d’une grive ». Sous saint André est la Patience[1]
- ↑ mouler exactement sur des circonstances et des lieux d’une réalité indiscutable, mais qui parfois risque par là-même d’en restreindre un peu le sens et la portée, Renan, dont il peut être intéressant d’opposer ici la glose à celle de Ruskin, croit voir dans ce verset de saint Luc comme un signe que Jésus commençait à éprouver quelque lassitude de sa vie vagabonde. (Vie de Jésus, p. 324 des premières éditions.) Il semble qu’il y ait dans une telle interprétation, retenu sans doute par un sentiment exquis de la mesure et une sorte de pudeur sacrée, le germe de cette ironie spéciale qui se plaît à traduire, sous une forme terre à terre et actuelle, des paroles sacrées ou seulement classiques. L’œuvre de Renan est sans doute une grande œuvre, une œuvre de génie. Mais par moments on n’aurait pas beaucoup à faire pour voir s’y esquisser comme une sorte de Belle Hélène de Christianisme.