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été son état habituel ; même la nuit son esprit ne dormait pas. Ô vanité ! Ne vaut-il donc pas mieux pour l’homme, manger, boire, goûter à son aise le plaisir conquis au prix de son travail ? J’arrivai même à penser que ce genre de bonheur nous vient de la main de Dieu. Si l’on mange, si l’on boit, n’est-ce pas grâce à lui ? Il donne à celui qui lui plaît sagesse, intelligence et joie ; à celui qui encourt sa disgrâce il assigne la besogne d’amasser, d’entasser des richesses qu’il donne ensuite à celui qui
lui plaît. Donc, encore une fois : Vanité ! pâture de vent !
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