< Page:Renard - Comedies.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MAURICE
On ne vieillit pas avec vous.
BLANCHE
… et un livre prêté. Voilà.
MAURICE
À la bonne heure ! c’est un plaisir de rompre avec vous.
BLANCHE
Avec vous aussi.
MAURICE
C’est bien, ce que nous faisons là, très bien. C’est tellement rare de se quitter ainsi ! Nous nous sommes aimés autant qu’il est possible, comme on ne s’aime pas deux fois dans la vie, et nous nous séparons, parce qu’il le faut, sans mauvais procédés, sans la moindre amertume.
BLANCHE
Nous rompons de notre mieux.
MAURICE
Nous donnons l’exemple de la rupture idéale. Ah ! Blanche, soyez certaine que si jamais quelqu’un dit du mal de vous, ce ne sera pas moi.
BLANCHE
Pour ma part, je ne vous calomnierai que si cela m’est nécessaire… (Elle s’assied à droite et Maurice à gauche de la table.) Me rendez-vous mon portrait ?
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.