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malgré le calme noble de tes paroles, — depuis que tu sais, tu souflres

autant que moi… Ah ! mon fils, viens m’embrasser. Tu ne songes jamais à toi-même. Ton âme est bel.le. Je Faime. ROBERT, Ïembrassant. — Votre seconde faute — combien difficile à éviter ! — fut de penser à vous. Si vous aviez songé à elle, à elle qui souffrait, puisqu’elle se plaignait ; si vous aviez été le consolateur ; si vous n°aviez pas eu dïmpatience, mais de la bonté ; si vous aviez daigné ouvrir cette âme —fermée !… Je suis sûr qu’elle est encore belle, derrière ses remparts d’ignorance et de haine… Ah ! mon père, malgré l’imprudence du début, vous pouviez faire du bonheur avec ce que vous aviez. (Un coup de feu au dehors. Lucien se précipite à la fenêtre et Fouvre. Robert le suit.) LUCIEN. — Mon Dieu ! Blanchel… é SCÈNE v LES MEMES, LOUISE LOUISE, entrant, lragarde. — je crois que je l’ai tuée… je crois que je l’ai tuée… ROBERT, se précipitant vers Louise. — Qui}… Qui ûVGZ— VOÜS tuéP… Ma mèreë… (Louise baisse la tête sans répondre.) Non, non, ce n’est pas vrai… Elle n’est pas morte… au moment de retrouver son fils. (Il court à la fenêtre.) Maman, maman, attends-moi ; je te sauverai. (il sort.) SCÈNE vr LOUISE, LUCIEN (Le jour baisse) Lucien est resté près de la fenêtre. A la sortie de Robert, Louise s est laissée tomber assise sur une chaise. Elle se tient la tête dans les mains. Un long silence.

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