SCÈNE VI
ROBERT, BLANCHE
BLANCHE. — Pourquoi ?
ROBERT. — P_our leur dire combien ma maman est bonne et pour leur faire mes adieux. BLANCHE. — Tu sais, ça me fait tout de même quelq-ue chose, l’idée de les voir… Et qu’est-ce que je vais leur dire ? C’est que je ne sais pas si je peux répondre de moi. j’ai peur d’être encore méchante, quand i’ls seront là. ROBERT. — Maman, c’est moi qui parlerai, veux-tu ? Je dirai mieux que toi la beauté de ton âme.
SCÈNE VII
ROBERT, BLANCHE, LUCIEN, LOUISE
ROBERT. — Mon père, et vous, madame… pardonnez si je ne vous nomme plus autrement, mais les mères sont jalouses… remerczez ma mère. Mon =frère sera un enfant heureux. LOUISE. — Madame, je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance. LUClEN. — Oh ! Blanche, c’est bien ce que tu fais là ! BLANCHE, debout. — Vous ne vous y attendiez guère, pas vrai ? LUClEN, balbutiant. — je… nous… ROBERT. — Vous n’aviez jamaiËËvu son âme. BLANCHE. — Il me semble pourtant que je n’ai pas changé. Seulement, je suis heureuse, si heureusel… Et puis, si, pourtant, il y a querlque chose de ohangé… Je ne suis pas une savante, moi, et je ne sais pas dire ces choses… difficiles… qui se passent en nous… Et je n’ose guère parler, —parce que c’est si drôle la maniere dont je me vois. Tenez, il y a une maison… Une femme, à la fenêtre, dit des mots qu’on n’entend pas, parce que de gros chiens, devant la maison,