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nous un accroissement de force non négligeable. Des armées d’amazones…

Elle vit que j’ignorais ce dont elle parlait. Elle expliqua :

— Les amazones sont des fourmis gigantesques aux mandibules dix fois plus fortes que nos mandibules. Elles ne récoltent point, elles ne creusent pas elles-mêmes leurs demeures et ne savent pas les entretenir ; mais, sans autre industrie que la guerre, elles viennent nous voler larves et nymphes pour s’en faire des esclaves.

Après cette digression didactique, elle reprit la phrase interrompue :

— Des armées d’amazones sont voisines, et nous ne serons jamais trop nombreuses pour défendre nos enfants contre ces monstres.

— Est-ce le seul avantage que nous vous apporterons ?

— Non, avoua-t-elle. Et j’aime mieux te dire tout. Dans le pays d’où nous venons, il y a plus d’ombre, plus d’humidité et moins de chaleur que sur ce sommet. Au moment de notre fuite, la moisson était à peine commencée ; ici nous la trouvons terminée. Nos provisions sont insuffisantes pour traverser l’année. Au contraire, les collines de déchets qui entourent votre cratère disent éloquem-ment que vos greniers sont assez garnis pour vous et pour nous.

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