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XX

LA PAUVRE FEMME


« Mes chères enfants, dit un jour Mme de Fleurville, allons faire une longue promenade. Le temps est magnifique, il ne fait pas chaud ; nous irons dans la forêt qui mène au moulin. »


Marguerite.

Et cette fois je n’emporterai certainement pas ma jolie poupée.


Madame de Rosbourg.

Je crois que tu feras bien.


Camille, souriant.

À propos du moulin, savez-vous, maman, ce qu’est devenue Jeannette ?


Madame de Fleurville.

Le maître d’école est venu m’en parler il y a peu de jours ; il en est très mécontent ; elle ne travaille pas, ne l’écoute pas ; elle cherche à entraîner les autres petites filles à mal faire. Ce qui est pis encore, c’est qu’elle vole tout ce qu’elle peut attraper ; les mouchoirs de ses petites compagnes, leurs provisions, les plumes, le papier, tout ce qui est à sa portée.

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