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Lundi 11 novembre 1861.


CORRESPONDANCE DE BÉRANGER,
recueillie
PAR M. PAUL BOITEAU[1].


Il y a une injustice à réparer ; c’est au sujet de la Correspondance de Béranger. Cette publication a souffert de la réaction que la mémoire du poëte a eue a subir au lendemain de sa mort. Voilà déjà dix ans que la popularité de Béranger a commencé visiblement à décroître ; c’était encore de son vivant ; mais une popularité si haut montée ne pouvait décliner doucement et baisser petit à petit : il s’est bientôt déclaré, lui disparu, un entraînement en sens contraire ; et, comme, après une grande marée, on a eu sous les yeux un vaste reflux.

Mon dessein n’est pas de revenir ici sur l’œuvre du poëte et du chansonnier. On m’a fait l’honneur de me dire que c’était moi-même qui, dans le temps, avais le premier attaché le grelot. Je ne me dédis en rien de ce que j’ai écrit autrefois dans ce même journal[2]; seule-

  1. Quatre volumes in-8°, chez Perrotin, rue Fontaine-Molière, 41.
  2. Voir l’article inséré au tome II des Causeries du Lundi, et qui avait paru d’abord dans le Constitutionnel.
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