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PASCALINA.

Ce sera bien facile, elle est toute servie.


COSIMA, voulant sortir avec elle.

Je t’aiderai.


FARGANACCIO, arrêtant Cosima.

Ah ! je ne souffrirai pas que vos belles mains travaillent pour nous !


ALVISE.

Bien dit, mon vieux. Sois galant.


MALAVOLTI, avec une ironie de mauvaise humeur.

C’est de son âge !


FARGANACCIO.

Galant jusqu’à la mort ! Allons, Pascalina, à nous deux ! (Il prend un flambeau.) Riez, riez ! cela nous fait voir vos dents blanches.


PASCALINA.

Oui-da ! n’en montre pas autant qui veut !

Pascalina et Farganaccio sortent. Néri les suit.

MALAVOLTI, s’asseyant devant la cheminée.

C’est une bonne idée que vous avez là. Cette pièce est tout à fait agréable, (Il attise le feu.) Ah ! on ne sait pas se chauffer en Italie ! C’est pourtant un pays aussi froid qu’un autre en hiver… surtout depuis une vingtaine d’années… C’est peut-être aussi qu’on devient frileux avec l’âge !… Du temps que je faisais le commerce avec les Provinces-Unies…


COSIMA, à part.

Ah ! ciel ! il va commencer ses histoires sur la Hollande !


MALAVOLTI.

Je me souviens d’avoir vu à Bruges… (il se retourne à demi et voit qu’on ne l’écoute pas.) Hein ?


ALVISE, qui s’est approché de sa femme et la regarde avec tendresse.

Dites toujours, voisin Malavolti, on vous écoute, (à Cosima.) Je te trouve un peu pâle ?


COSIMA.

Je suis pourtant très-bien, je vous jure.

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