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vais pas que vous mentiez, quand vous me disiez que vous

m’aimiez comme une sœur !


ORDONIO.

Oh ! toi, dis-moi que tu ne m’aimes pas comme un frère ! (Apercevant Néri.) Néri ! damné sois-tu, surveillant incommode !


COSIMA.

C’est un ange protecteur que le ciel m’envoie.


ORDONIO.

Soyez tranquille, madame ; cet ange n’a rien vu qui puisse lui ôter l’espoir de trouver le ciel sur la terre.


COSIMA.

Oh ! taisez-vous !




Scène IV

NÉRI, COSIMA, ORDONIO.



NÉRI.

Vous ne m’attendiez pas aujourd’hui ?


COSIMA, troublée.

Vous êtes le bienvenu, mon ami !

NÉRI, à part. Il ne me semble pas ! (Haut.) J’ai quitté Florence pour vous apporter cette lettre de votre mari.


COSIMA.

Ah ! merci !…

Elle prend la lettre précipitamment, se rassied sur le banc et ouvre la lettre. Tout en la parcourant, elle lève les yeux à la dérobée et regarde avec inquiétude Néri et Ordonio, qui ne se parlent pas et se tiennent dans une attitude hautaine et gênée.


ORDONIO, à part.

Comme cette lettre est venue à point pour lui servir de contenance !


NÉRI, à part.

Comme elle est troublée !… Que s’est-il donc passé ?…

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