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ter une heure de plus chez moi, mon cousin !

Le trait avait porté plus profondément que ne le voulait Mourzakine, la marquise sonnait pour annoncer à ses gens le départ du prince russe, mais il ne se démonta pas pour si peu.

— Vous avez raison, ma cousine, dit-il avec une émotion profonde. Il faut que je vous dise adieu pour jamais ; soyez sûre que j’emporterai votre image dans mon cœur au fond des mines de la Sibérie.

— Que parlez-vous de Sibérie ? Pourquoi ?

— Pour avoir levé mes arrêts, je n’aurai certes pas moins !

— Ah çà ! c’est donc quelque chose d’atroce que votre pays ? Restez, restez ;… je ne veux pas vous perdre. Louis, dit-elle au domestique appelé par la sonnette, emportez ces fleurs, qui m’incommodent.

Et, dès qu’il fut sorti, elle ajouta :

— Vous resterez, mon cousin, mais vous me direz comment il faut agir pour nous préserver, vous et moi, de la rancune de votre grand magot

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