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brés ; mais demain tu peux reparaître devant le

père : j’arrangerai ton affaire. »

Mourzakine, enchanté du succès de sa ruse, donna l’ordre à Martin de conclure le marché et de tout disposer pour son déménagement.

— Vous nous quittez, mon cher cousin ? lui dit le marquis à déjeuner ; vous êtes donc mal chez nous ?

La marquise devint pâle ; elle pressentit une trahison : la jalousie lui mordit le cœur.

— Je suis ici mieux que je ne serai jamais nulle part, répondit Mourzakine ; mais je reprends demain mon service, et je serais un hôte incommode. On peut m’appeler la nuit, me forcer à faire dans votre maison un tapage du diable

Il ajouta quelques autres prétextes que le marquis ne discuta pas. La marquise exprima froidement ses regrets. Dès qu’elle fut seule avec lui, elle s’emporta.

— J’espérais, lui dit-elle, que vous prendriez patience encore quarante-huit heures avant de voir mademoiselle Francia ; mais vous n’avez pu y

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