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  Venez, venez, Altesse !
  Soyez maîtresse
  En ce séjour.

Isabelle redescend vers la droite avec Colombine.


COLOMBINE.

Ah ! madame ! le curieux berlingot de campagne !


ISABELLE, examinant Violette, qui fait des révérences.

Et la plaisante pagode de châtelaine que voici !


LE NOTAIRE, à Violette.

Illustre signora, descendante d’une souche antique et vénérée ! moi, maître Jean-Eustache Gérolamo, tabellion, gardenote et notaire de feu monseigneur votre oncle paternel Sbrufadello, marquis de Sbrufadelli, je viens déposer à vos pieds mon hommage et ceux de vos serviteurs et vassaux ici présents dans l’ivresse de la joie.


VIOLETTE.

En vous remerciant, monsieur le…


LE NOTAIRE.

Je n’ai pas fini ; c’est en vers que je me propose de vous exprimer…


MARINETTE.

Merci, merci, monsieur : nous n’entendons pas ça, les vers.


LE NOTAIRE.

Pardonnez-moi, ce sont de petits vers galants et qui se chantent. (Aux valets.) Attention au refrain, vous autres !

Il chante d’une manière ridicule.
Air de Couder.

  Moi, maître Jean Gérolamo,
  Simple berger de ce hameau,
  De nos vœux j’apporte l’hommage.
  Faites-nous voir votre beauté ;
  Et qu’à notre rusticité
  Votre cœur fasse bon visage.


LE DOCTEUR, qui à grand’peine s’est débarrassé des révérences et qui a descendu la scène, suivi de Pédrolino.

Quel est ce vieux rossignol ?

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