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LE NOTAIRE, d’un air malin.

La comtesse Isabelle, l’ancienne maîtresse du fils de la maison ! une femme du plus beau monde, un fin ragoût, ma foi !


PÉDROLINO, qui est auprès d’eux et qui regarde tout le monde d’un air ébahi et familier.

Vertuguoi ! elle est emplumassée comme la mule d’un évêque.


LE DOCTEUR, à part.

Quels diables d’originaux !

Il se remet à causer avec le notaire. — Pascariel fait l’agréable auprès de

Violette. — Pédrolino, les mains derrière le dos, suit tous ses mouvements

et accompagne tous ses pas comme on observe une bête curieuse.

ISABELLE, à Colombine, s’avançant sur le devant de la scène.

C’est là ce fameux docteur en droit qui, au dire de Pascariel, se fait fort de veiller aux intérêts de l’héritière ? Il serait à propos de l’empêcher de causer avec maître Gérolamo.


COLOMBINE.

C’est affaire à moi de tympaniser ce vieux druide !


ISABELLE.

Je te le confie. (Haut, à Violette.) Vous plaît-il, ma toute belle, que je vous fasse les honneurs du jardin et du château ? Venez, venez avec moi.

Elle prend le bras de Violette et l’emmène.

MARINETTE, à part, les suivant.

Tiens, cette dame ! dirait-on pas que nous sommes en visite chez elle ?


PÉDROLINO.

Vous êtes crevée de chaud, la marraine ? Donnez-moi donc ce bras, hé ! la donc !…

Il prend le bras de Marinette et l’emmène en la faisant trébucher. Ils sortent par le fond.

REPRISE DU CHŒUR

  Ah ! quelle ivresse ! (Bis)
  Ah ! le beau jour !
  Venez, venez, Altesse !
  Soyez maîtresse (Bis)
  En ce séjour.

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