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BARBARA.

Oh ! écoutez, dear, je partager le fortioune de moi… entre vous…


SARAH.

Ah ! je vous supplie, ne parlons pas d’argent !…


BARBARA.

Je voulais dire à vous.

Elle l’emmène à la table et lui montre d’autres papiers en parlant bas avec elle.

GÉRARD, au duc.

Si elle l’entend ainsi… C’est encore très-excentrique ; mais elle est comme ça, et sa raison en est quitte à bon marché. Mais voyez-le donc, lui ; on dirait qu’il ne s’y attendait pas ! c’est de l’extase !


LE DUC.

Dame ! écoutez donc, elle est immensément riche ; et elle va lui faire, en attendant l’héritage, une pension raisonnable !


GÉRARD.

Oh ! mieux que ça, brillante !


LE DUC, à part.

Et il me prêtera… (Haut, à Flaminio.) Eh bien, mon garçon, je me réjouis de ce qui t’arrive, moi ! Te voilà riche ! c’est un joli appartement, des chevaux, des voitures, des chasses, des dîners ! c’est tout ce que tu aimes : des bijoux, des curiosités, des plaisirs, des amis !…


FLAMINIO, exalté.

Non, c’est mieux que ça, comme dit monsieur ! c’est de l’indépendance ! c’est de la dignité ! c’est la fin de l’exhibition et de l’exploitation ! c’est la possession de soi-même ! c’est le renouvellement de l’être et le développement de la puissance ignorée ! c’est l’éducation rapide, la transformation soudaine ! c’est l’extérieur d’un homme qu’une femme peut regarder, avec la distinction réelle de celui qu’elle peut aimer !…

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