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Scène IX


Les Mêmes, LA PRINCESSE.



LA PRINCESSE.

Je viens vite vous faire mes adieux, et vous demander vos commissions : je pars ce soir pour l’Italie.


SARAH.

En vérité ? déjà ? pour… ?


LA PRINCESSE.

Oui, puisque décidément j’ai quelque influence à Venise, puisque je dirige un peu le théâtre, le grand monde qui s’y intéresse, et le petit monde qui en dépend ! J’ai quelques artistes à lancer, quelques débuts à surveiller ; ça m’occupe, vous savez, ça m’amuse ! Enfin, c’est ma saison de bruit, de réceptions, de commérage et de musique. Donc, si la fantaisie vous prend de fuir le maussade hiver de ce pays-ci, je vous invite tous. (Voyant Flaminio.) Ah ! mon Dieu !


SARAH, étonnée.

Quoi donc ?


LA PRINCESSE.

Vous connaissez… ? Ah ! oui, vous étiez en Savoie… Vous avez dû l’entendre ! Eh bien, mais… c’est que monsieur est un des talents que j’ai promis et annoncés à la Fenice, que le théâtre va ouvrir, et qu’il ne devrait pas être ici… à mon insu du moins !


SARAH.

Ah ! vous… protégez monsieur ?


LA PRINCESSE.

Et vous aussi, peut-être ?


SARAH.

Moi ? Non, je ne protège personne. Je ne suis ni femme du monde, ni artiste.


LE DUC.

Ah ! pardon, je vous ai entendue, et je m’y connais, moi !

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