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URBAIN, à sa mère.

Alors, je peux expédier vos lettres ?


LA MARQUISE.

Oui, cher enfant, et encore merci. Urbain baise la main de la marquise et se retire en saluant Caroline.


DUNIÈRES, à Urbain.

M’accompagnerez-vous un peu ?


URBAIN.

Impossible, j’ai à travailler.


DUNIÈRES.

Toujours donc ?

Ils sortent par le fond.




Scène III


CAROLINE, LA MARQUISE.



LA MARQUISE, assise à droite.

Je vous demande pardon, mademoiselle ; à présent, je suis toute à vous.


CAROLINE.

Madame d’Arglade m’avait promis de me présenter elle-même à madame la marquise ; mais, en allant la prendre ce matin, dès mon arrivée à Paris, j’ai troué une lettre d’elle, où elle m’annonçait qu’une course très-pressée, un service à rendre à une amie…


LA MARQUISE.

Elle est si obligeante !


CAROLINE.

Elle compte avoir l’honneur de voir madame la marquise aujourd’hui, et, au lieu de m’accompagner, elle me suit.


LA MARQUISE.

Nous n’avons pas besoin de madame d’Arglade. (Elle fait signe à Caroline de s’asseoir près d’elle.) Elle ne peut pas me dire devant vous plus de bien de vous qu’elle ne m’en a dit déjà. Mais quel âge avez-vous donc ?

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