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qui toucha vivement la vanité de mademoiselle Levrault. Puis elle la promena sur les plates-formes du château et dans les allées d’un parc qui, sans être considérable, était charmant, grâce aux soins qu’il n’avait pas reçus depuis plus de vingt ans. Rien ne rappelait, dans cette habitation, le luxe et le faste de la Trélade. Au contraire, tout y ressentait l’abandon et la pauvreté ; mais aussi

on y retrouvait à chaque pas les traces authentiques d’une longue suite d’aïeux, et Laure eût donné volontiers, pour ces écussons, ces portraits de famille et ces tours crénelées, la Trélade, la meute et les dix chevaux de son père, avec Barbanpré, Kerlandec et Montflanquin par-dessus le marché.

Les heures s’envolaient. Mademoiselle Levrault, que la marquise avait ramenée dans le salon, se leva pour prendre congé.

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