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vers les vertes savanes de la Touraine et

de l’Anjou, et c’était la première fois que M. Levrault et sa fille se trouvaient en pleine nature, à plus de six lieues de Paris.

M. Levrault apprit à Nantes que maître Jolibois était parti la veille et l’attendait à la Trélade. Le lendemain, il quittait Nantes dans l’après-midi, afin d’arriver ponctuellement à l’heure qu’il avait indiquée. Il s’attendait à quelque galanterie de la part de maître Jolibois, et voulait, en bon prince, y prêter la main. La chaise avait brûlé le pavé des faubourgs et roulait sur la route de Clisson. La tête à la portière, M. Levrault interrogeait le paysage d’un regard avide et demandait des châteaux à tous les points de l’horizon. Il avait compté qu’à partir de Nantes, il voyagerait entre deux haies de tours et de créneaux. Latire eut bien de la peine à lui faire comprendre que, même en Breta-

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