< Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rose ! un esprit si précoce ! une intelligence si

vive !

— Ah ! monsieur, qu’ai-je fait ? s’écria Jolibois en prenant sa tête à deux mains par un geste de désespoir. Pardonnez à l’étourderie de mon zèle. Je vais donner des ordres pour qu’on ne tire pas le bouquet.

— Du tout, du tout, s’écria vivement M. Levrault en remettant son mouchoir dans sa poche ; je veux voir le bouquet.

— Mais, monsieur, c’est vouloir aggraver ma faute et prolonger votre supplice.

— Je veux voir le bouquet, répéta M. Levrault avec insistance. Je suis content, je le répète ; malgré ce souvenir douloureux, c’est le plus beau jour de ma vie. Voyons le bouquet, Jolibois.

Sur un signal de maître Jolibois, le bouquet s’alluma, et pendant quelques secondes M. Levrault put croire que tous les astres

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.