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sans trop de résistance ; son orgueil était

flatté d’une invitation en règle à laquelle il ne s’attendait pas. La marquise, en voyant sa blouse et sa barbe, ne put retenir un mouvement de dégoût ; d’un regard M. Levrault la contint. Solon s’établit dans une bergère, et la conversation s’engagea. Malgré la singularité de son allure et de ses principes, c’était un assez bon diable. La verve originale qu’il mettait dans la défense de ses opinions faisait de lui plutôt un sujet de curiosité que de colère. Laure et la marquise l’écoutaient avec résignation ; M. Levrault applaudissait à toutes ses saillies, à toutes ses boutades. Pour entrer plus avant dans les bonnes grâces de son hôte, il témoigna le désir de connaître son histoire.

— Racontez-nous, je vous en prie, mon cher camarade, comment vous êtes arrivé à découvrir les principes sublimes que vous pro-

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