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batailles que l’humanité devra livrer pour se

saisir de cette nouvelle toison d’or, défendue par deux dragons jaloux, l’aristocratie et la bourgeoisie.

— Du sang et des ruines ! s’écria M. Levrault éperdu. Que reste-t-il debout ? Tout n’est-il pas renversé, aristocratie et bourgeoisie ? Ne sommes-nous pas tous frères ?

— Je vois encore debout bien des sottises déifiées, adorées par la foule ignorante. Tant qu’elles ne seront pas détrônées, livrées aux flammes, jetées au vent comme une poussière inutile, on ne doit pas songer au règne de la vérité sociale. Il faut en finir avec les préjugés qui emmaillotent l’humanité : la propriété, l’héritage, la famille, ont fait leur temps.

— La propriété, l’héritage, la famille ! Vous voulez donc la ruine universelle ?

— Vous l’avez dit, citoyen, répliqua Solon

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