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au nid, se préoccupait à peine des mécomptes qu’il avait essuyés. Qu’était-il venu chercher en Bretagne ? Un gendre qui lui frayât

le chemin des honneurs et des dignités. Ce gendre, il l’avait sous la main. Gaspard réunissait toutes les conditions requises : un grand nom pour Laure, pour M. Levrault une grande influence. Il était le gendre rêvé. Malheureusement, Gaspard ne paraissait pas entendre de cette oreille. Il n’avait pas d’ambition, et ne parlait de sa pauvreté qu’avec amour ; à ses yeux, l’opulence était sans attraits. À part quelques soupirs étouffés, quelques regards brûlants qui ne s’adressaient peut-être qu’à l’image de mademoiselle de Chanteplure, on ne pouvait guère supposer que son cœur fût épris de Laure. Il répétait volontiers que sa vie était close, qu’il ne se marierait jamais. M. Levrault désespérait parfois de le prendre dans ses filets : il était

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