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V
Ce fut de la faute de Thirion, un matelot en congé, et puis d’Adèle Berthelé, et de Maryvonne Lamour, qui, très tardivement, étaient venus frapper aux volets de Juliana, si fort qu’ils faillirent réveiller les morts du Cimetière des Anglais.
La nuit était splendide : ils proposaient d’aller faire un tour à Kergoff, à l’autre bout de l’île, chez Marzin.
On se mit en route.
La maison Marzin, spacieuse et bien éclairée, s’encombrait de marchandises qui avaient débordé jusqu’à la buvette. C’étaient des fûts, des barils, des caisses de biscuit de mer, des ballots de toile à voile. Une odeur d’alcool et de goudron, mêlée à celle des épices, flattait
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