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Même air.

Et pourtant tout s’apprête
Pour un lien si doux ;
Quel bonheur ! quelle fête !
C’est ce qu’ils disent tous.
Chacun vante les charmes
De cet hymen flatteur.
Allons, séchons nos larmes
Le jour de mon bonheur.


Scène IX.

CÉCILE, GUSTAVE, sortant de l’appartement à gauche.

GUSTAVE.

C’est elle. (Cécile le salue froidement.) Ah ! Quelle différence ! Mais non, c’est un secret que j’ai surpris et qui ne m’appartient pas. (Haut.) Hier, madame, je croyais avoir l’honneur d’assister… ; mais des événemens inattendus…


CÉCILE.

Vous serait-il arrivé quelque chose ? Quel changement dans vos traits !


GUSTAVE.

Non, non, je vous remercie ; ce n’est rien, j’ai peu dormi.


CÉCILE, à part.

Et moi !


GUSTAVE.

En vain, je voulais vous éloigner, vous bannir de ma pensée. Partout je vous retrouvais, partout vous étiez avec moi… cette nuit même.

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