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JOLIVET.

Oui ; mais elle n’a que soixante mille francs ; et dans votre position, mon cher, il vous faut une femme de cinquante mille écus : je ne vous laisserai pas marier à moins.


AIR : Quand on ne dort pas de la nuit.

Soyez épris, je le permets,
De quelque riche mariée.


DERVILLE.

Si la future a peu d’attraits…


JOLIVET.

Elle en aura, je m’y connais,
Si votre charge est bien payée.


DERVILLE.

Si son caractère est méchant…


JOLIVET.

Ah ! c’est le mari qui s’en charge ;
Épousez, nous aurons l’argent.


DERVILLE, parlant.

Eh bien ! et moi…


JOLIVET.

Vous aurez (bis) la femme et la charge.


DERVILLE.

Cependant, quand vous prétendez qu’Élise n’a que soixante mille francs…


JOLIVET.

Oui, monsieur ; je puis vous donner les renseignemens les plus exacts. Son père, qui était un de mes cliens, est décédé le 6 mai 1814 : ledit jour, apposition de scellés ; le 14 du même mois, ouverture du testament, par lequel il nomme tuteur de la jeune personne, mineure, M. Isidore Franval, son oncle paternel.

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