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JOLIVET.

Un jeune homme rangé, économe, et instruit !… il vous poursuivra une affaire jusque dans les dernières ramifications.


FRANVAL, à part.

J’entends : un chicaneur.


JOLIVET.
AIR de Calpigi.

Il trouve toujours dans le Code
Quelqu’article qui l’accommode ;
Pour mettre les gens en défaut,
Je crois qu’il en ferait plutôt.
C’est un gaillard dont rien n’approche,
Un homme de la vieille roche ;
Enfin, pour mieux vous dire encor,
Un procureur de l’âge d’or.


FRANVAL, à part.

Il ne manquait plus que cela ; je sais maintenant à quoi m’en tenir sur son compte.


JOLIVET.

Si monsieur veut me mettre au fait de l’état de ses affaires.


FRANVAL.

Ça ne sera pas long.


AIR : De la folie après Regnard.

Toujours modeste en mes souhaits,
Je prends ce que le ciel me donne ;
Chez moi, je vis toujours en paix
Et ne trouble jamais personne.
Pour des amis, j’en ai ce qu’il me faut ;
Pour des dettes, je n’en ai guères ;
Pour de l’or, hélas ! j’en ai trop.
Voilà l’étal de mes affaires.

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