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Air du vaudeville de la Robe et les Bottes.

Je sais qu’Élise est bien jolie,
Que son cœur se peint dans ses yeux ;
Je sais que sa vive folie
Cache les dons les plus heureux ;
Je sais qu’aussi bonne que belle,
Ma cousine m’aime… et je sais
Que je n’aimerai qu’elle.


ÉLISE.

Mon cousin en sait bien assez.


JEANNETTE.

C’est ce que j’entends dire à tout le monde, jusqu’à mon oncle le maître d’école, qui s’y connaît, j’espère, et qui disait l’autre jour à votre père, vous savez bien avec son geste : (Frappant le revers de sa main gauche avec la paume de la main droite.) « J’ai bien peur qu’il n’en sache trop long. »


CHARLES, à Élise.

Tu l’entends, j’en sais trop long ; ainsi, bonsoir à tous les livres ; il faut se divertir, il n’y a que cela d’amusant : d’ailleurs, on ne peut pas travailler quand on est amoureux.


ÉLISE.

Mais quand on est marié, quelle différence !


CHARLES.

On étudie ensemble.


ÉLISE.

On s’encourage mutuellement.


CHARLES.

Tu ne connais pas ça, toi, Jeannette : ah ! si tu avais aimé !


JEANNETTE.

Allez, allez, j’ai passé par là.

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