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ROBERVILLE.

À la bonne heure ; mais il est bon de vous apprendre que mon fils est amoureux, et de sa cousine encore. Ce n’est pas que dans quelque temps je ne veuille les unir ; mais vous entendez bien que jusque là…


LEDRU.

Comment, si j’entends ; et les mœurs donc !


ROBERVILLE.

À merveille ! Voilà le gouverneur qu’il me fallait. Nous avons ici le chef de l’école primaire, M. Cinglant, auquel je veux vous présenter. C’est celui-là qui sait le latin ! et vous allez en découdre ; ce sera charmant !


LEDRU, à part.

Ah, diable ! je me passerais bien de la présentation. (Haut.) C’est que… la fatigue du voyage… je ne serais pas fâché de me reposer.


ROBERVILLE.

Que ne parliez-vous ; on va vous indiquer…

(Il tire une sonnette qui tient au pavillon. Au bruit, Ledru se retourne vivement.)

LEDRU.

On y va !


ROBERVILLE, étonné.

Comment !


LEDRU.

Je voulais dire : Je crois qu’on y va, car voici justement quelqu’un.


ROBERVILLE, à Jeannette qui arrive.

Montrez à monsieur Saint-Ange l’appartement du second. Je vais prévenir mon fils de votre arrivée. (À part.) Je suis enchanté de notre précepteur !

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