< Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Scène XVII.

LES PRÉCÉDENS ; ERNEST,
sortant de la chambre du CAPITAINE, un peu endormi.

ERNEST.

Eh bien ! capitaine, vous me laissez là ? (À MADAME DE VERSAC et à SAINT-LÉON.) Ah ! ce sont ces messieurs qui ont la bonté de me reconduire. (Prenant la main de MADAME DE VERSAC.) Touchez là, camarade.


MADAME DE VERSAC, le regardant.

Ciel ! mon mari !


ERNEST.

Ma femme !


PIGEON.

Tiens, le camarade est sa femme.


AIR : On m’avait vanté la guinguette.

Quelle aventure surprenante !

Comment croire que deux époux,

Dans leur ardeur toujours constante,

Se donnent ici rendez-vous.


MADAME DE VERSAC, lui donnant une lettre.

Eh quoi ! me tromper de la sorte !


VERSAC, prenant la lettre.

Eh quoi ! c’est vous sous cet habit !


MADAME DE VERSAC.

Je devais vous servir d’escorte.


ERNEST.

J’étais vraiment fort bien conduit.


TOUS.

Quelle aventure, etc., etc.

(Pendant la reprise du chœur, SAINT-LÉON et DORVAL ont eu l’air d’expliquer à VERSAC que ce sont eux qui ont écrit la lettre.)
    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.