C’est là dernière, je te le jure ; et puis cela n’empêche pas d’aimer sa femme : au contraire.
C’est un trésor qu’un mari peu fidèle ;
La femme y gagne cent pour cent :
De soins, d’égards, on redouble pour elle ;
Car, à la fois volage et repentant,
On lui revient plus tendre et plus galant.
On la chérit au fond de l’âme,
En raison des torts que l’on a ;
Et c’est peut-être pour cela
Que j’adore toujours ma femme.
Toi, garçon, tu ne comprends pas cela.
Si, vraiment ; mais il me répugne d’être ton complice.
En revanche, je te servirai, dans l’occasion, auprès de tes comtesses et de tes duchesses, car tu es étonnant dans tes amours : tu ne tiens pas à t’amuser ; il te faut trois cents ans de noblesse, et voilà tout.
Quelle idée ! Tu n’as que cela à me répéter ; hier encore, devant ta femme.
C’est que cela est vrai, c’est par grâce que tu descends jusqu’à la Chaussée d’Antin. Moi, je préférerais de la beauté, de la gentillesse, toi, des titres et