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EDMOND, au fond à gauche, avec Caroline.

C’est charmant. Vous tenez toujours en avant le pied opposé à celui du danseur, et, dès qu’il change, vous changez aussi.


CAROLINE.

Vous croyez ?


EDMOND.

C’est de rigueur.


DENNEVILLE, à la table, et tenant un journal.

Eh ! oui, puisqu’il le dit.


CAROLINE.

Je me le rappellerai, monsieur.


EDMOND.

Maintenant la taille plus inclinée, plus cambrée, et ne craignez rien. C’est à votre cavalier à vous aider, à vous soutenir ; c’est son devoir. (à demi-voix.) Et il est si doux !


CAROLINE.

Monsieur…


EDMOND, lui présentant la main.

Votre main dans la mienne.


CAROLINE.

Je verrai bien sans cela.


EDMOND.

C’est impossible.


DENNEVILLE, toujours à table, et sans tourner la tête.

Fais donc ce qu’on te dit !


EDMOND, commençant à danser.

Tra, la, la, la, la. Ici nous changeons de main.

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