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CAROLINE.

Comment cela ?


DENNEVILLE.

À ce bal, où vous allez sans moi…


Air : Pour le trouver j’arrive en Allemagne. (d’Yelva).

En vous voyant arriver sous les armes,
J’entends déjà les complimens galans ;
La plupart seront pour vos charmes,
Quelques-uns pour vos diamans.
Astre brillant, vous allez apparaître !
Et chaque fois que, plein d’un doux émoi,
On s’écriera : Qu’elle est belle ! peut-être
Sans le vouloir vous penserez à moi.
Quand on dira : Quelle est belle ! peut-être
Sans le vouloir vous penserez à moi.


(Pendant le couplet, Caroline a placé ses diamans, mis le collier, attaché les boucles d’oreille.)

CAROLINE.

Je n’ai pas besoin de cela ! (soupirant.) Et souvent, au contraire, on désirerait oublier.


DENNEVILLE.

Que dites-vous ?


CAROLINE, se regardant devant la glace.

Rien. Comment me trouvez-vous ?


DENNEVILLE.

Ah ! vous n’êtes que trop jolie !


CAROLINE.

Trop ! pourquoi ?


DENNEVILLE.

Parce qu’à ce bal, comme je vous le disais tout

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