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monsieur le comte est un savant très-distingué ; et moi

qui suis membre de la société bibliographique de Vienne et de Berlin, correspondant de l’institut de Paris, je ne suis pas fâché d’ajouter à la masse des lumières que possède déjà la famille.


MADAME DE WURTZBOURG.

Et voilà pourquoi vous sacrifiez votre nièce ?


M. DE WURTZBOURG.

La sacrifier !


MADAME DE WURTZBOURG.

Oui, monsieur, car elle aime le jeune Frédéric, et vous contrariez son inclination, vous la forcez à épouser un vieillard.


M. DE WURTZBOURG.

Il a trente-trois ans.


MADAME DE WURTZBOURG.

Un homme ridicule.


M. DE WURTZBOURG.

Il a deux cent mille florins de rente.


MADAME DE WURTZBOURG.

Un crésus, en un mot, qu’elle ne peut aimer, quelle n’aimera pas ; et, malgré vous et M. de Metternich, vous verrez ce qui arrivera.


M. DE WURTZBOURG.

Taisez-vous, madame, taisez-vous ; car voici votre nièce.


MADAME DE WURTZBOURG.

C’est à elle que je m’en rapporte, monsieur ; et si vous voulez la consulter…


M. DE WURTZBOURG.

Je ne demande pas mieux.

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