< Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE COMTE, froidement.
Conseil que je vous ai donné par hasard, et qui par l’évènement n’était pas si mauvais.
ALCÉE, à part.
Je ne puis en revenir encore. (Au comte à demi-voix.) Monsieur !… monsieur ! il faut que je vous parle… (À Reynolds.) Mon cher ami, j’apprends à l’instant que le duc d’Arnheim vient d’arriver à la ville…
REYNOLDS.
Vraiment ?… Est-ce encore monsieur qui te l’a dit ?…
LE COMTE, souriant.
Non, monsieur ; mais vous pouvez y croire, la nouvelle est certaine…
ALCÉE, vivement.
Tu l’entends ; et ce régiment que tu dois lui demander pour moi ?
Air de Oui et Non.
En fait de places, tu le sais,
Mon cher, il ne faut pas attendre ;
On les donne aux plus empressés…
REYNOLDS.
Auprès du duc je vais me rendre ;
Mon temps sera bien employé ;
J’y vais… Crois-en mes soins fidèles :
Dès qu’il fout courir, l’amitié,
Comme l’amour, porte des ailes.
(Il sort en courant.)
Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.