< Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faut y renoncer… Il l’a donnée à un autre, il me l’a

refusée, à moi, qui la lui demandais…


ALCÉE, qui a pris son lorgnon et qui regarde Reynolds.

Pour ton propre compte y et non pour le mien.


ALIX.

Ah ! mon frère…


REYNOLDS.

Qu’oses-tu dire ?…


ALCÉE, lorgnant toujours.

Que c’est là, mon cher Reynolds, ce qui te désole en ce moment…


REYNOLDS.

C’est une indignité !… quand tout à l’heure encore, je me disais… mon beau-frère…


ALCÉE, lorgnant toujours.

Est riche et n’a besoin de rien, tandis que moi !…


REYNOLDS, à Alcée.

C’est affreux ce que tu penses là ? Moi qui te fais épouser ma sœur ; moi, qui ai tant d’amitié, tant de dévouement…


ALCÉE, de même.

Et tant de dettes que ce mariage doit payer.


REYNOLDS.

Quelle imposture ! Tu pourrais supposer que cette union désirée par moi…


ALCÉE, de même.

L’est encore plus par Muldorf, le tailleur ; Warbeck, le carrossier ; et surtout Fritman, le traiteur. (Riant en regardant le lorgnon.) C’est délicieux… impayable…

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.