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M. DE BUSSIÈRES.

Il y a toujours assez de place pour un tombeau.


SOPHIE.

Ah ! mon dieu ! qu’est-ce que ça signifie ? vous qu’on disait si heureux et si riche ? Est-ce que vous auriez perdu votre fortune ?


M. DE BUSSIÈRES.

Ma fortune… hélas, non ! Ces trésors, ces richesses… me restent encore.


SOPHIE.

À la bonne heure.


M. DE BUSSIÈRES.

Mais celle à qui je devais les offrir… il y a de cela six mois… à la veille de l’épouser… cette pauvre Hortense, au moment de la conduire à l’autel pour jamais.


SOPHIE.

Et vous l’aimiez ?


M. DE BUSSIÈRES.

Plus que la vie !… et j’ai juré de l’aimer Je lui ai juré de mourir de douleur


SOPHIE.

Pauvre jeune homme !


M. DE BUSSIÈRES.

À présent, montrez-moi la maison ; conduisez-moi dans la chambre à coucher… j’ai la tête pesante ; je ne serais pas fâché de me jeter sur mon lit.


SOPHIE, troublée.

Tout de suite ?

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