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JULIEN.

D’abord, parce que j’ai déjeuné, et puis, que j’ai du chagrin.


ALICE.

Ce pauvre garçon ! contez-nous donc cela.


JULIEN.

Voilà le château de Dinvarach qui vient d’être mis en vente ; qui est-ce qui l’achètera ? je n’en sais rien. Le nouveau propriétaire va peut-être m’ôter ma place de garde-chasse, et alors, comment que j’épouserai Marie ?


FARDOWE.

Tu es donc amoureux ?


JULIEN.

Dame ! dans mon état, je n’ai que cela à faire, et à tuer du gibier. Voilà deux ans que je suis amoureux de Marie Weller, la fille d’un marchand de bestiaux ; mais mon oncle Jasper ne veut pas consentir à ce mariage.


FARDOWE.

Et pourquoi ?


JULIEN.

D’abord, parce que je n’ai rien.


FARDOWE.

N’est-ce que cela ? (Fouillant dans sa poche.) Tiens, mon garçon… Ah diable ! cette fois-ci il n’y a plus rien.


JULIEN.

C’est égal, monsieur, ce sera pour une autre fois, vous me devrez ça.


FARDOWE.

Oui, certes, je te promets une dot sur le produit

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