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ALICE.

Est-ce que vous ne venez pas au château ? On vous attend ; la danse est organisée, le vin circule en abondance ; et ce sont des cris de joie, des transports…


FARDOWE.

Et une ivresse générale ; ils ont raison ! la vie est courte, et il faut en profiter. J’irai les rejoindre aussitôt que je pourrai. En attendant, voici une lettre qu’il faut remettre à milord.


ALICE.

On va la lui envoyer sur-le-champ.


FARDOWE.

Non, ce n’est pas la peine ; dans une heure, il sera temps. Adieu, ma fille. (À Alice, qui s’en va.) Ah ! encore un mot.


ALICE.

Qu’y a-t-il ?


FARDOWE.

Je désire que tu la lui portes toi-même, entends-tu ? Et si j’ai eu des torts envers toi, tu verras, mon enfant, que j’ai songé à les réparer.


ALICE.

Que dites-vous ?


FARDOWE.

Va-t’en… (La rappelant.) Ah, ma fille !


ALICE.

Que voulez-vous, mon père ?


FARDOWE.

Rien… tiens, embrasse-moi… encore une fois… (Lui serrant la main.). Alice, tu es une bonne fille, une ex-

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