< Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

j’ai fait mon possible. Que puis-je maintenant pour toi ?


JULIEN.

Me donner une place dans le château que vous venez de gagner.


FARDOWE.

N’est-ce que cela ? Je te nomme premier garde chasse.


JASPER, s’approchant.

Comment ! monsieur a gagné un château ?


JULIEN.

Oui, mon oncle ; et si vous saviez comment. À deux cents pas, il a, du premier coup, abattu une poularde.


JASPER.

Hein ! qu’est-ce que tu dis là ?


JULIEN.

Et sans y regarder, sans prendre la peine de viser. Je n’ai jamais vu un coup comme celui-là. Allez, si j’avais connu sa force, au lieu de m’amuser à concourir, j’aurais joliment vendu mon billet.


JASPER, à part.

Diable ! il paraîtrait que j’ai affaire à un gaillard déterminé. (Haut.) Je vois que monsieur est sûr de son coup.


FARDOWE.

À peu près, monsieur. Mais, du reste, je vous ai prévenu. Ainsi, quand vous voudrez…


JASPER, à part.

Ah mon Dieu ! je sais bien que c’est à moi de tirer

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.