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MADAME DE LORMOY.

Tu y es intéressée autant que nous ; toi, qui aimais ce cher Léon, qui étais sur le point de l’épouser. Ne nous disait-on pas hier que le fils de madame de Valbelle, dont tous les journaux avaient annoncé la mort, était tout à coup revenu, au moment où l’on s’y attendait le moins ?… (Voyant Céline et la baronne qui détournent la tête.) Eh bien ! qu’est-ce que cela veut dire ? je vois des larmes dans tes yeux.


LA BARONNE.

Non, ma tante.


MADAME DE LORMOY.

Tu sais quelque chose.


LA BARONNE.

Non, rien, absolument rien ; et voilà ce qui me désole.


MADAME DE LORMOY.

Et moi, c’est ce qui me rassure sur le sort de mon petit-fils, de ton prétendu. Tant qu’il n’y a pas de nouvelles, elles peuvent être bonnes, et pourvu qu’on ne m’empêche pas d’espérer… Il y a si long-temps que j’en suis là !


BERNARDET.

Et voilà ce que je ne comprends pas, que vous, qui aimez tant votre petit-fils, vous ayez pu vivre aussi long-temps séparés ; et que vous n’ayez pas trouvé quelque moyen de vous réunir.


MADAME DE LORMOY.

Et comment, le vouliez-vous ?


CÉLINE.

Ma mère, vous allez vous fatiguer.

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