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FERNAND, regardant Léonarde.

Quelle est celle-là ? je vois bien qu’elle en est aussi ; mais ça n’est pas de la bonne espèce.


LÉONARDE.

Hein !


ISABELLE.

Ah ! ça, pour qui nous prenez-vous ?


FERNAND.

Pour des femmes !


ISABELLE.

Comment, vous savez ce que c’est que des femmes ?


FERNAND.

Certainement ! c’est ce qu’il y a de meilleur et de plus doux au monde !


LÉONARDE.

Au moins, il a de bons principes.


ISABELLE.

Seigneur Ramirez, c’est très bien à vous.


RAMIREZ.

Madame, je vous jure… Je tombe de mon haut. (À Fernand.) Comment, petit serpent, vous osez…


ISABELLE.

Laissez-le dire… Eh bien ! Fernand, puisque vous savez si bien apprécier les femmes, je veux vous en donner une. Serez-vous content d’être marié ?


FERNAND.

Oh ! ça ne se peut pas ainsi. Il faut d’abord que je sois amant ; parce que l’amant vient d’abord, et le mari après.


LÉONARDE.

Ouf ! quelle innocence ! Comment, seigneur Ra-

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