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SOUFFLÉ.

Je ne sais pas trop si je dois m’en vanter. Je sors de chez M. le vicomte de Sauvecourt.


ANTOINE.

C’est cela même. Je l’ai vu ce matin ; il m’a parlé de vous.


SOUFFLÉ.

Il m’en veut joliment, n’est-ce pas ?


ANTOINE.

Mais, il n’est pas de vos amis.


SOUFFLÉ.

Je m’en doutais bien.


ANTOINE.

Il paraît qu’il savait que vous deviez venir, car il m’a défendu de vous placer ; et comme c’est l’intime ami de notre maître…


SOUFFLÉ.

Allons, encore un de ces estomacs ingrats dont je parlais tout-à-l’heure. Je vois bien qu’il faut…

(Reprenant son chapeau.)

ANTOINE.

Heureusement pour vous, mademoiselle Élise, la fille de monseigneur, vous porte beaucoup d’intérêt.


SOUFFLÉ.

Mademoiselle Élise ! c’est singulier. Ah ! j’y suis maintenant ; elle m’aura vu en venant dîner chez M. de Sauvecourt.


ANTOINE.

Apparemment ; elle vous a recommandé elle-même, et vous sentez bien que je n’ai pu refuser. Ainsi, dès

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