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y a d’autres choses plus importantes dont je n’ai jamais osé lui parler : croirait-elle que cet homme qu’elle se représente si terrible tremble devant elle, et qu’après avoir passé ici quinze jours en tête-à-tête, il partira sans avoir seulement osé lui dire qu’il l’aimait ?… Ah ! mon Dieu, c’est elle ! pourvu qu’elle ne m’ait pas entendu.


Scène III.

ARMAND, MADAME DE SENANGE.

MADAME DE SENANGE.

Que viens-je d’apprendre, monsieur ? et que signifie ce projet ? comment, vous nous quittez, et par surprise !


ARMAND.

Moi, madame ! qui vous a dit…


MADAME DE SENANGE.

Madelaine elle-même, à qui vous aviez donné des ordres pour votre départ.


ARMAND.

Il est vrai que des affaires me rappellent à Paris.


MADAME DE SENANGE.

Vous me ferez bien le sacrifice d’un jour, pour que je puisse au moins vous présenter à mon oncle et à notre société, qui vous plaira, j’en suis sûre.


ARMAND.

J’en doute, madame.

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