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MADAME DE SENANGE.

Oui, sans doute ; et quand vous donneriez à cette jeune fille une petite portion des trésors que vous avez recueillis à la suite de nos braves…


DE LA DURANDIÈRE.

Eh bien ! eh bien ! on verra ; je ne dis pas non ; moi, j’ai toujours été bon enfant, c’est connu.


ARMAND.

Je crois, madame, que je me suis exactement renfermé dans les conditions du traité ; j’espère que cela n’a pas fait de bruit.


MADAME DE SENANGE.

Vous avez tenu votre parole, je tiendrai la mienne ; vous saurez tout, mon oncle, et puisque vous voulez absolument que je me marie, j’espère que le choix que j’ai fait vous conviendra.


ARMAND.

Je ne t’oublierai pas, Madelaine ; et si ton oncle ne fait rien pour toi, c’est moi qui te doterai.


DE LA DURANDIÈRE.

Non pas, morbleu ! ou pour le coup nous aurions une affaire ensemble. Madelaine, Madelaine, je te donne vingt mille francs. Ah ! vous ne me connaissez pas : excellent parent, joyeux convive. (À Armand.) Entendant surtout la bonne plaisanterie. (À madame de Senange.) Et comme je vous le disais ce matin, intrépide et goguenard, c’est ma devise.

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