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sa manière, et je n’en puis fixer aucune particulièrement.
Vous lui donnez de l’éducation, et il se trouve instruit s’il profite de vos leçons.
SCHAHABAHAM.
Parbleu ! vous m’étonnez autant que votre ours. Mais comment diable avez-vous pu le rendre musicien ?
LAGINGEOLE.
Seigneur, je lui ai appris la musique.
SCHAHABAHAM.
Cet homme-là s’exprime avec une clarté, une facilité, qui me surprennent ! Votre ours danse-t-il, mon ami ?
LAGINGEOLE.
Oui, seigneur. Allons, Rustaut, allez inviter deux de ces dames.
(L’ours va vers Roxelane.)
SCHAHABAHAM.
Il invite Roxelane, c’est admirable !
LAGINGEOLE.
Ne craignez rien, mesdames, c’est un mouton.
(L’ours danse une allemande avec Roxelane et Zétulbé ; au moment du baiser
il se détourne et presse Roxelane dans ses bras.)
ROXELANE, bas.
Quelle imprudence !
SCHAHABAHAM, descendant du trône.
Assez ! assez ! Que tout le monde se retire ; tout le monde, excepté vous, l’homme aux bêtes. Qu’on promène cet ours dans les jardins du palais ; allez.
ROXELANE.
Ciel ! protège mon époux et mon innocence !
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