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Scène XVI.

(La toile du fond se lève et représente un point de vue, des promenades aériennes. La Folie sur un char, environnée de tout l’Olympe, et la marotte à la main, vient de renverser les Titans qui sont à terre, sous leurs montagnes, et groupés d’une manière grotesque.)


LA FOLIE.
AIR du vaudeville de la Robe et les Bottes.

Ainsi, vainqueur d’une ligue ennemie,
L’Olympe encor renverse les Titans ;
Ceux que protège la Folie
Ont triomphé dans tous les temps.
Nous voulons que La paix s’achève ;
Mais défendons que nul enfin
Au-dessus de nous ne s’élève.
Excepté monsieur Garnerin<ref>Célèbre aéronaute qui souvent alors faisait des ascensions en ballon.</ref>.</small>


Bien d’autres peut-être n’useraient pas aussi généreusement de la victoire ; mais nous ne voulons la mort de personne. Partageons. Ici sera le bon ton, chez vous la gaîté ; on viendra chez moi toute la semaine, chez vous le dimanche.


JEAN LEBLANC.

C’est ce que nous demandons ; je suis du parti de madame.


TITAN.

En v’là déjà un qui retourne ; c’est une girouette.


JEAN LEBLANC.

Dam, je suis de Montmartre, et de tout temps ce sont nos girouettes qui ont eu le plus de réputation, après celles de Paris, s’entend !

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