< Page:Scribe - Théâtre, 4.djvu
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

POUDRET.

Un ignorant ! qui n’a jamais touché la moelle de bœuf.


ALCIBIADE.

Un routinier ! qui n’est jamais sorti de la poudre.


POUDRET.

Allez donc, monsieur le muscadin ; je vois d’ici vos créanciers qui vont enlever votre comptoir d’acajou !


ALCIBIADE.

Allez donc, monsieur Poudret, j’entends le vent qui agite vos palettes, et qui va renverser votre enseigne.


POUDRET.

Renverser mon enseigne !… je ne sais qui me retient !


ALCIBIADE.

Et moi, croyez-vous que je vous craigne ?


JUSTINE.

Ah, mon Dieu ! ils vont se prendre aux cheveux !


ALCIBIADE.

Non, non ; c’est moi qui vous cède la place : je sais trop la distance qu’il y a entre nous, pour aller me commettre avec un perruquier !


POUDRET, indigné.

Un perruquier !

Air de Rossini.

Ah ! quel outrage
Fait à mon âge !
Oui, vraiment, j’en pleure de rage !
Ah ! quel outrage
Fait à mon âge !

    Cet article est issu de Wikisource. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.