M. Germont, de Montpellier ! Nous voilà en pays de connaissance. Il a ici à Paris une nièce, madame de Melcourt, chez laquelle je suis reçu, et qui me parle souvent de son oncle, un original sans pareil, qui tient à la gloire et à la réputation, et qui a pensé mourir de joie en voyant un jour son nom imprimé dans le journal du département.
C’est lui-même. Il ne recherche pas la fortune, car il en a beaucoup ; mais quand j’étais à Montpellier, il m’a promis la main de sa fille à condition que je retournerais à Paris, que je m’y ferais connaître, que je deviendrais un docteur à la mode ; et pour tout cela, il ne m’a donné que trois ans.
C’est plus qu’il n’en faut.
Non, vraiment ; car nous voilà à la fin de la troisième année, j’ai travaillé sans relâche, et je suis encore inconnu.