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GERMONT.

Ah, mon Dieu ! ma fille ! mes enfans ! il est question de moi.


DELMAR, prenant le journal.

Ce n’est pas possible !


RONDON, bas.

Si vraiment, j’avais soigné le beau-père.


DELMAR, lisant le journal en regardant Germont.

« Un peintre célèbre, l’honneur de la province, vient d’arriver à Paris ; c’est M. Germont, auteur du fameux tableau du Massacre des Innocens. On dit qu’il s’est enfin déterminé à publier son Cours d’Agriculture, si impatiemment attendu par les savans. »


GERMONT.

Je commence donc à percer ?


DELMAR.

C’est à votre gendre que vous devez cela. Tout ce qui tient à un homme célèbre acquiert de la célébrité.


GERMONT, à Rondon.

Eh bien ! monsieur, vous qui prétendiez que Rémy n’avait ni talent ni réputation, que dites-vous de cet article-là, de cet article où on lui donne de si grands éloges ?


RONDON, avec noblesse.

Je dis, monsieur, que l’article est de moi.


GERMONT et RÉMY.

Il se pourrait !


RONDON.

Je suis Rondon, homme de lettres, celui qu’on

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